

Un Réalisateur Algérien et Africain Hors Pairs
Le festival de Cannes 2025 dévoile son palmarès le 24 mai, un jour après son décès
𝑴𝒐𝒉𝒂𝒎𝒎𝒆𝒅 𝑳𝒂𝒌𝒉𝒅𝒂𝒓-𝑯𝒂𝒎𝒊𝒏𝒂, le célèbre réalisateur et producteur algérien s’est éteint aujourd’hui à son domicile algérois, à l’âge de quatre vingt quinze ans, laissant derrière lui un héritage cinématographique inestimable. Réputé pour sa vision unique, il a marqué l’histoire du cinéma en étant l’un des rares réalisateurs africain et arabe à avoir concouru quatre fois au Festival de Cannes, remportant deux distinctions majeures : le prix de la première œuvre pour “Le Vent des Aurès” et la prestigieuse Palme d’Or pour “Chronique des années de braises”. Il avait su établir un véritable pont culturel entre le sud et l’occident, devenant ainsi la voix du tiers monde et de son pays pendant près de quarante ans. Il était le doyen des lauréats de la Palme d’Or encore en vie. Lakhdar-Hamina était l’un des derniers grands maîtres du cinéma épique et lyrique, laissant une empreinte indélébile sur le festival international de Cannes et sur le cinéma en général. C’est pour toutes ces raisons qu’un hommage lui a été rendu lors du festival de Cannes en projetant la version restaurée en 4K par la Lucas Film Fondation et la cinémathèque de Bologne de son d’oeuvre « Chronique des années de braises » dans le cadre du programme Cannes Classic.
Plongez Dans son Palmarès
Filmographie
Chroniques Des Années De Brèses
Automne, octobre à Alger
Crépuscule Des Ombres
HASSEN TERRO
La Dernière Image
Le Vent Des Aurès
Vent De Sable
Une palme d'or le vendredi 23 mai 1975, un départ le vendredi 23 mai 2025
La Compétition du 28e Festival de Cannes s’annonce aussi prestigieuse que disputée. Le Jury, présidé par Jeanne Moreau, doit départager des œuvres signées Scorsese, Herzog, Antonioni ou Costa-Gavras. Parmi les candidats : un réalisateur encore peu connu du grand public, Mohamed Lakhdar Hamina.
Huit ans plus tôt, l’Algérien avait fait une entrée remarquée à Cannes avec Le Vent des Aurès, récit d’une mère à la recherche de son fils enlevé par l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Le film avait alors remporté le Prix de la Première œuvre.
Quatrième réalisation de Mohamed Lakhdar Hamina, Chronique des années de braise est présentée comme la première production algérienne de grande ampleur. Cette fresque de près de trois heures retrace les années qui précèdent le soulèvement, de 1939 à 1954, dans un pays au bord de l’embrasement. On y suit Hamid, un jeune paysan contraint de fuir son village ravagé par le typhus, bientôt enrôlé dans l’armée française durant la Seconde Guerre mondiale. À son retour, il découvre une terre rongée par la misère et la colère.
« C’est un film contre l’injustice, contre l’humiliation. Ce qui domine, c’est la motivation de la guerre d’Algérie. Pour les jeunes qui n’ont pas connu cette époque, ça les aidera à la comprendre. Les plus âgés reconnaîtront l’authenticité des faits relatés. »